En plein de crise énergétique, la réglementation sur le bois de chauffage vient de changer. Passée inaperçue, elle est pourtant importante. Elle permet d’être plus respectueux de l’environnement tout en continuant à utiliser cette ressource naturelle. Qu’est-ce qu’il y a donc changé au 1er septembre ?
Des émissions de particules fines à cause du chauffage au bois
Plusieurs rapports ont mis en évidence qu’une partie des émissions de particules fines est directement liée au chauffage au bois. Les raisons de cette pollution de l’air sont multiples. Principalement, il s’agit d’équipements individuels mal réglés ou peu performants car anciens.
La qualité du bois est également mise en cause comme le martèle depuis des années Lemarchedubois. En effet, les bûches livrées aux particuliers ne sont pas toujours suffisamment sèches. La combustion est alors incomplète et provoque un dégagement de particules fines dans l’atmosphère.
Le « plan chauffage au bois » publié en 2021 par le gouvernement vise à réduire de moitié les émissions de particules fines émises par le chauffage au bois des particuliers.
Concrètement, qu’est-ce que cela change ?
Les diverses mesures imposées par le gouvernement tiennent du bon sens et vont dans l’intérêt des consommateurs souligne ce site. En effet, celles-ci veulent clarifier certains points en les rendant désormais obligatoires.
Les essences vendues doivent être précisées
Nombre de fournisseurs de bois de chauffage n’indiquaient que de manière orale les différentes essences entrant dans les stères qu’ils vendaient. Il n’est pas rare qu’à la livraison, les résineux y soient plus nombreux que prévu. Mais une fois le tas de bois en vrac dans la cour, difficile de refuser la commande.
Pour éviter ce genre de situations, désormais, les fournisseurs ont obligation de détailler les essences livrées ainsi que les proportions.
Pour le consommateur, c’est un élément important pour mieux maîtriser son budget. En effet, un stère avec beaucoup de feuillus est beaucoup plus avantageuse que si elle contient plus de résineux. Autre aspect économique, cela permet également de comparer plus facilement les prix pratiqués par les fournisseurs près de chez soi. Indispensable pour faire jouer la concurrence et acheter la meilleure marchandise possible pour se chauffer cet hiver.
La longueur des bûches
Autre avancée imposée par le cadre légal, l’obligation pour le fournisseur de préciser la longueur des bûches livrées. 33 cm, 50 cm, plus aucun risque d’avoir une mauvaise surprise au moment de la livraison.
L’affichage du taux d’humidité
Autre avancée majeure, aussi bien pour le consommateur que pour la protection de l’environnement, l’obligation d’affichage du taux d’humidité. En effet, on sait que dès lors que le taux d’humidité est supérieur à 20%, le bois est considéré comme humide. En brûlant, une partie de l’énergie émise est perdue pour vaporiser l’eau contenue. La combustion se fait par ailleurs mal, engendrant une libération dans l’atmosphère de particules fines.
Avec un bois plus sec, l’impact environnemental est considérablement réduit. Par ailleurs, il en va de l’intérêt du consommateur qui profite d’un bois bien sec et dégageant plus de chaleur à la combustion. Comme le souligne Le Courrier Picard, les mentions « prêt à l’emploi » si le bois est sec ou « à sécher avant emploi » si le bois ne l’est pas doit être précisée.
Enfin, le temps de séchage doit impérativement être mentionné.
Bois “prêt à l’emploi » obligatoire en 2023
Autre mesure mise en place, l’obligation d’un bois “prêt à l’emploi » à compter de septembre 2023. En clair, il s’agit de bûches dont le taux d’humidité est inférieur à 20%.
Toutefois, cette obligation ne s’applique pour le moment qu’aux professionnels proposant des lots de moins de 2 m3 de bois.
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