Lorsque l’on décide de se lancer dans la permaculture, il convient se suivre un certain nombre de règles précises pour bénéficier d’une exploitation durable et raisonnée de votre potager. De nombreux aspects entrent alors en jeu parmi lesquels la préparation de la terre joue un rôle déterminant. Quelle que soit sa nature, il est indispensable de respecter sa structure pour s’appuyer sur le développement de la vie organique qui s’y déploie.
Retourner le sol est un préalable essentiel. Toutefois, il convient de ne pas bêcher trop profondément, au risque de chambouler les équilibres précaires de cet écosystème. Respecter les différentes couches qui le composent vous assure de profiter de l’activité des organismes qui le peuplent et ainsi de créer un espace propice au développement de vos légumes et autres plantes ornementales. Retour sur les bonnes pratiques en matière de préparation du sol.
Retourner le sol sans le bouleverser
Si retourner le sol est une activité incontournable, elle doit être réalisée de manière adaptée pour éviter de faire souffrir votre terre et de la priver de l’intense activité biologique qui s’y déploie. En effet, la couche supérieure, plus sombre et riche en organismes vivants, est le siège de la décomposition de l’humus. Pour favoriser cette décomposition, il est nécessaire de pourvoir à l’oxygénation de la faune et des micro-organismes qui y vivent.
Le choix de votre outil pour retourner le sol est fondamental, car un bêchage trop profond risque de limiter les apports en oxygène et de réduire la population d’organismes alliés dont les actions positives sont multiples. Aérer le sol, fixer l’azote, dégrader la matière organique, libérer les sels minéraux et les rendre accessibles aux plantes, tout ceci ne peut se faire sans leur concours. Lors du bêchage, ne mélangez donc jamais la couche supérieure du sol avec les strates inférieures.
Ameublir la terre à court terme
Si votre terre est tassée, il est obligatoire de réaliser un ameublissement profond (30 cm) avant de planter, pour favoriser la pénétration des racines dans le sol. Utilisez alors la grelinette ou le rotogrif pour casser les mottes sans retourner le sol. Si votre sol est de nature argileuse, cette opération devra être effectuée à la fin de l’automne, juste avant les premières gelées. Dans un sol plus limoneux, vous pourrez attendre la fin de l’hiver et passer la grelinette juste avant la mise en culture.
Dans une terre bien souple, un simple ameublissement de surface, toujours avec la grelinette, sera suffisant. L’objectif ici sera de décompacter la terre, en plantant votre outil et en effectuant des mouvements d’avant en arrière, peu avant la mise en culture. Une fois votre passage réalisé à la grelinette, vous pourrez passer le croc pour affiner le travail et niveler la terre en surface.
Le compost et l’activité biologique
Pour améliorer votre sol en respectant les codes de la permaculture, vous devrez toujours vous appuyer sur ses caractéristiques organiques propres en veillant à respecter la structure naturelle de votre sol. Retourner le sol est donc indispensable. Gardez en tête que plus vous stimulerez l’activité biologique du sol, plus votre terre sera riche en humus et donc plus fertile sera votre potager. Sachez également qu’ajouter un terreau commercial n’est pas une solution satisfaisante en permaculture.
En effet, pour améliorer rapidement la structure d’un sol, et après l’avoir préparé de manière efficace, il est plutôt recommandé d’utiliser le compost pour l’enrichir. En parallèle, un paillis sera très utile pour protéger votre terre du gel en hiver, conserver un taux d’humidité minimal lors des périodes forte chaleur ou empêcher les limaces d’attaquer vos plantes. Enfin, les apports en nutriments devraient toujours être réalisés à partir d’engrais verts. On pense notamment au purin d’ortie, véritable potion magique des jardiniers en permaculture !